L’achat d’un terrain pour camping

Selon la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air, il existe plus de 8 200 campings en France proposant plus de 910 400 emplacements. Choisir d’acheter un terrain pour camping afin de créer une nouvelle offre doit donc être une décision réfléchie au regard de la concurrence déjà existante, d’autant plus que les habitudes des clients évoluent : des séjours plus courts, un budget plus restreint et une recherche de confort (essor des mobil-homes qui implique des investissements pour les propriétaires en terme d’équipement). Cependant, certaines régions offrent de belles opportunités pour installer un nouvel établissement hôtelier de plein air. Comme toute entreprise, il convient donc de faire une étude de marché sérieuse afin de choisir la localisation idéale.

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Terrain pour camping : les critères à vérifier avant l’achat

Il existe une réglementation concernant les terrains sur lesquels il est possible de camper et de créer un espace d’hôtellerie de plein air. Il n’est donc pas possible d’acheter un terrain pour camping situé :

  • sur une route ou une voie publique,
  • dans un site classé ou protégé,
  • à moins de 500 mètres d’un monument historique classé ou inscrit,
  • dans une réserve naturelle,
  • sur les bords de la mer,
  • à moins de 200 mètres d’un point d’eau utilisé pour la consommation.

La procédure d’achat

La procédure d’achat en elle-même est similaire à celle d’un bien immobilier ordinaire. Elle devra simplement être complétée par des formalités administratives selon le nombre d’emplacements que détiendra le terrain de camping :

  • déclaration en mairie pour 6 emplacements maximum,
  • permis d’aménagement et demande de certificat de conformité des travaux au-delà.

La préparation de l’exploitation

L’achat du terrain de camping n’est qu’une des étapes avant le lancement de l’exploitation. Le gérant doit déterminer le type d’hébergement qu’il va proposer et définir le plan d’aménagement de son établissement de plein air.

Le choix des hébergements

Il existe différentes sortes d’hébergement :

  • les tentes qui ne nécessitent aucun aménagement de l’emplacement car elles sont faciles à monter et démonter,
  • les caravanes qu’il n’est pas possible d’immobiliser en les privant de leurs roues, de leur matériel de traction ou en aménageant l’emplacement. En effet, dans ce cas, elles seraient considérées comme des habitations légères de loisirs (HLL) et soumises à une réglementation spécifique,
  • les mobil-homes qui doivent également pouvoir se déplacer comme les caravanes ;
  • les habitations légères de loisirs comme les chalets ou les bungalows. Au-delà de 35 m² (les terrasses non amovibles sont comprises), le gérant devra effectuer une déclaration préalable en mairie.

Si le responsable souhaite n’avoir principalement que des HLL ou des mobil-homes et pas d’emplacements nus pour les tentes et les caravanes, on parle alors de parc résidentiel de loisirs. Ce type d’établissement est soumis à une réglementation spécifique.

L’aménagement de l’espace d’accueil

Le gérant doit également penser la conception de son terrain de camping : la répartition des emplacements, la position des sanitaires, la place de l’accueil et des lieux de services (épicerie, restaurant, piscine, aire de jeux, etc.).